La garrigue, merveilleux écosystème méditerranéen avec ses parfums et sa faune particulière. Son nom provient de la racine « gar »qui signifie pierre, rocher. Ici poussent des plantes qui ont su s’adapter aux climats secs et rudes des étés brûlants. Oiseaux, lézards, couleuvres, scorpions, papillons et araignées endémiques côtoient sangliers, renards et daims au milieu des cades, genévriers et arbousiers. Les chèvrefeuilles et les genêts se mêlent à la sarriette, au thym, au romarin et au ciste de Montpellier. L’asphodèle joue avec les chicorées sauvages et autres plantes, graminées crucifères et légumineuses.
Les hommes y ont bâti des clapas et quelques capitelles de pierres sèches pour protéger les troupeaux de chèvres et moutons ou délimitervignobles et oliveraies.
(Petite histoire rapide de la garrigue : sous l’action de la poussée des Pyrénées, le sol calcaire se compresse et se soulève, obligeant les rivières dont l’œuvre minérale est plus rapide que la tectonique des plaques creuser toujours plus profond leur lit dans le calcaire tendre. Vers 7000 av JC, l’homme «chasseur-cueilleur» va élever des moutons et cultiver le blé (on a retrouvé du blé vieux de 6700 ans dans le Gard) : brulis et machouillage des brebis ont raison des forêts. Vers 5000 av JC, le climat clément accentue le phénomène, l’homme sédentaire défriche, incendie et épierre à tout-va. Plus tard, ce seront les besoins en bois qui accélèrent le processus. Le paysage de garrigue nait. Aujourd’hui, elles sont désertées par les brebis et les hommes. Le chêne-kermès et le chêne vert regagnent en quelques années le terrain et la garrigue évolue à nouveau.)
Au nord s’étend la plaine de la Gardonnenque, riche de terres agricoles faite de limon fertile et de cailloux roulés, avec ses vignes, vergers, champs de blé et champs de maraîchers. Là, à ses pieds, le Gardon formait il y a longtemps un grand lac avant de se faufiler en méandres dans les gorges sauvages au beau milieu du massif des garrigues. C’est dans cette plaine que le Gardon inonde souvent que se trouvait Massillan, petit village intégrant la commune et qui a disparu englouti par la terrible inondation de septembre 1403. Cette plaine s’étend jusqu’au Mont Bouquet (620 m) dont la silhouette se dessine dans le paysage calmettois comme un gardien silencieux.