Isabelle Rosel

Pour faire cohérence avec le travail effectué par les élèves de la classe de Mme GODEFROY, directrice de l’école, et dans la volonté de mettre à l’honneur des personnalités de notre village  il a été voté (à la majorité) en Conseil Municipal du 22 février dernier l’attribution du nom d’Alexandrine FABREGUE-GALANT à l’école élémentaire.

Ainsi,  lors de la fête de fin d’année scolaire, les élus accompagnés des descendants de Mme FABREGUE-GALANT ont eu le plaisir de découvrir la plaque apposée au mur de l’école. Et pour cette occasion, Gauthier, descendant de cette famille, a posé avec Monsieur le Maire.

DISCOURS DE M. LE MAIRE, JACQUES BOLLÈGUE :

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour rendre hommage à Madame Alexandrine FABREGUE-GALANT.
Née en 1887, elle fut Directrice de cette école laïque où son père était déjà instituteur dans cette même école.

Profondément attachés aux valeurs de la République, ils ont su inculquer à des générations de petites calmettoises et petits calmettois, les fondements des savoirs et ont fait d’eux des citoyens responsables, instruits et respectueux des principes de notre société.
Comme il était de tradition à cette époque, Alexandrine habitait au 1er étage de cette école.

Elle épouse Louis GALANT, viticulteur à La Calmette qui sera fait chevalier de la Légion d’honneur pour son attitude au front pendant le 1er conflit mondial.
Alexandrine et Louis eurent 3 enfants : Georges, André et Muguette qui eux-mêmes eurent des descendants qui nous entourent aujourd’hui et vivent dans notre village.
Alexandrine savait défendre les valeurs de l’école républicaine. Elle se heurtait très souvent au curé de l’époque qui dans son prêche dominical mettait en garde les paroissiens et les exhortaient à ne pas envoyer leurs enfants à « l’école du diable ».

Pendant la 2ème guerre mondiale alors que l’Allemagne nazie, avec la complicité de nos gouvernants d’extrême droite de l’époque, ont conduit à l’extermination de 5 à 6 millions de juifs, Alexandrine a su dans la plus grande discrétion et au péril de sa vie, cacher une petite fille juive, prénommée Eliane, et la sauver d’une mort certaine.

Alexandrine nous a quittés en 1950 et repose au cimetière du village.

Nous allons aujourd’hui donner son nom à notre école.

Nous ne pouvions trouver un meilleur emplacement que celui où elle a passé une vie à enseigner et à protéger.

Les petites Calmettoises et les petits Calmettois qui passeront très nombreux devant cette plaque pourront être fiers de dire qu’ils ont fait leurs études à l’école élémentaire Alexandrine FABREGUE-GALANT.

La Calmette peut être fière d’avoir eu la chance de compter parmi les siens une personne comme Alexandrine.